Il souffre mais cela ne se voit pas
Quasi impotent il y a trois semaines, Nadal compte parmi les favoris de Wimbledon. Comment l’expliquer?
Pierre Salinas
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Tennis » Le qualificatif est caviardé, parce qu’utilisé à toutes les sauces, mais ne pas oublier, jamais: n’en déplaise à cette énergie parfois indécente qu’il déploie à chaque frappe, Rafael Nadal est d’abord un homme talentueux, et pas seulement raquette de tennis en main. Le week-end passé, entre une semaine d’entraînement dans l’académie qu’il a fondée sur son île de Majorque natale et un départ pour Londres pour une nouvelle session pratique sur herbe, l’Espagnol de 36 ans aux 22 titres majeurs n’a-t-il pas pris la 5e place du championnat des Baléares de golf, à huit coups seulement du vainqueur, un professionnel?
Rafael Nadal a de l’or entre les doigts mais la mort dans le pied gauche. Victime du syndrome rare et incurable de Müller-Weiss qui peut conduire à la nécrose pure et dure de l’os naviculaire, situé dans le métatarse, il souffre depuis l’âge de 18 ans, dit-il. Il souffre, mais cela ne se voit pas, sur un terrain pour le moins, ce qui ajoute à sa légende et au