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Tabac: contre-projet insuffisant

Publié le 25.01.2022

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La combustion d’une cigarette libère plus de 250 substances nocives dont 73 sont cancérigènes. La fumée rend malade lentement mais sûrement, tuant en Suisse chaque année 9500 personnes, générant des coûts médicaux de 3 milliards de francs auxquels s’ajoutent les frais de pertes de gains et de productivité à notre société.

L’industrie du tabac est toujours à la recherche de nouveaux clients, car ceux qui le sont déjà le resteront. Une étude récente réalisée à Zurich a montré que 60 à 70% des adolescents de 16 à 17 ans fument ou vapotent, que 60% des fumeurs le sont devenus avant 18 ans. Une autre révèle que l’exposition à la publicité pour le tabac augmente de 46% les risques de devenir fumeur.

La restriction de la publicité au Royaume-Uni et en France a fait baisser le taux de fumeurs de 6% en moyenne en six ans, réduisant les ventes de cigarettes de 14%. La publicité que le contre-projet à l’initiative sur le tabac – soumise au vote le 13 février – permet est justement celle qui touche les jeunes, là où l’influence des parents n’a que peu de prise: celle publiée sur les réseaux sociaux ou lors de grandes manifestations et autres évènements à la gloire du tabac.

Les répercussions économiques pour les producteurs de tabac indigènes seront nulles, car il restera toujours suffisamment de fumeurs. Nos enfants, nos jeunes sont nos seules vraies richesses. Sachons les protéger du discours lénifiant d’une industrie puissante qui a par le passé nié les effets hautement néfastes de son produit et qui aujourd’hui n’a de cesse que de chercher de nouveaux jeunes addicts.

Jean-Daniel Schumacher, médecin, député PLR, Bourguillon

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