«Portez un casque», «bouclez votre ceinture», «appliquez de la crème solaire» et, surtout, «ne mangez pas trop gras, trop sucré, trop salé». Pour l’épidémiologiste Antoine Flahault, ces messages pleins de bon sens sonnent trop souvent comme des injonctions restrictives et culpabilisantes. Persuadé que prévenir ne rime pas avec souffrir, mais avec sourire, le directeur de l’Ecole suisse de santé publique et de l’Institut de santé globale de l’Université de Genève publie son huitième ouvrage, intitulé Prévenez-moi!, mode d’emploi d’une santé publique presque ludique.

Ce roman, qui est le 8e livre que vous publiez, a une forme originale. En alternant entre les saynètes de la vie quotidienne et vos commentaires d’expert, vous naviguez entre la fiction et la réalité et livrez un «roman de la prévention». Pourquoi avoir choisi ce format?

Antoine Flahault: D’une part, nous, les scientifiques, nous adressons régulièrement au grand public et aux décideurs en appelant à changer de