A Finch Farm, centre d’entraînement d’Everton, dans la banlieue de Liverpool, Dimitri Mages doit rendre des comptes. «Pour un concours de pronostics organisé à l’interne, plusieurs collègues m’ont demandé ce que valait la Suisse avant le début de l’Euro. Vu la fin des qualifications, je leur ai naturellement fait part de mon pessimisme. Ils m’ont écouté et maintenant, ils m’accusent d’avoir menti!»

Ils lui en voudront d’autant plus si la Nati venait à s’offrir l’autre finaliste de l’Euro 2020, une semaine après avoir infligé une leçon magistrale à l’Italie, championne en titre. Un scénario que personne n’exclut de l’autre côté de la Manche. «L’Angleterre craint la Suisse. C’est devenu l’équipe qui fait peur aux grandes nations, le «dark horse» (cheval noir) comme ils disent ici», a pu constater toute la semaine le Marlinois, qui se prépare à vivre un quart de finale particulier, caché dans un coin du pub. «Je vais essayer de me faire discret. Il vaut mieux… Par contre, en cas