Les paradis soniques perdus
Manuel Jacquinet retrace avec passion l’histoire des studios français légendaires où ont été enregistrés des milliers de disques à succès
Jean-Philippe Bernard
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Musique » Un matin d’avril 2017, alors qu’il boit son café en écoutant la radio, Manuel Jacquinet sent son estomac se nouer. Entre deux informations relatives à la campagne présidentielle qui bat son plein, l’animateur annonce la fermeture du studio Davout. Jacquinet reçoit la nouvelle en plein cœur. Ainsi donc, l’institution légendaire, dotée d’un studio principal de 360 m2 capable d’accueillir des orchestres symphoniques, va fermer ses portes. Pour un mélomane affectif qui, lorsqu’il était écolier, réussit à convaincre le censeur de son lycée d’annuler les cours le jour de la mort de John Lennon (il renouvela «l’exploit» à la disparition de Bob Marley), le coup est terrible. Exit donc Davout, théâtre de l’enregistrement des plus belles bandes-son de Michel Legrand (Les Demoiselles de Roch