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Premier roman: Pour Ariane Koch, Je est un hôte

Remarquée par un Prix suisse de littérature, l’écrivaine bâloise signe avec ce premier roman, désormais traduit en français, une déconcertante fable sur l’étrangeté.

Premier roman: Pour Ariane Koch, Je est un hôte
Premier roman: Pour Ariane Koch, Je est un hôte

Thierry Raboud

Publié le 29.03.2024

Temps de lecture estimé : 1 minute

Le mot «hôte» a ceci de particulier qu’il peut désigner à la fois celui qui invite et celui qui est invité. Polysémie magnifiquement exploitée par Benjamin Pécoud, qui titre du terme équivoque sa traduction du premier roman d’Ariane Koch, Die Aufdrängung. Car entre la narratrice, qui ouvre la porte de sa trop grande maison «parce que la vie était devenue ennuyeuse», et cet être bizarre qui s’immisce et prend ses aises, c’est une relation comme un échange gazeux, impalpable et explosif, au point que l’on ne sait plus bien où s’arrête l’hospitalité et où commence le délire.

Il y a du Kafka dans cette fable de l’étrangeté, on songe à son indéfinissable créature Odradek ou encore à l’Oncle de Rebecca Gisler. En chapitres courts nimbés d’un joyeux mélange de grotesque et de surréalisme, la jeune autrice bâloise déploie une éclatante inventivité, remarquée en 2022 par un Prix suisse de littérature puis portée sur les planches – où il fallait trois actrices pour incarner la narratric

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