«Noor» d'Etienne Barilier: l’espionne qui venait du chaud
Le prolifique écrivain romand Etienne Barilier éclaire l’incroyable destinée d’une princesse soufie envoyée par les services secrets anglais dans le Paris occupé.
Thierry Raboud
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Etienne Barilier » «Sa motivation est apparemment l’idéalisme», est-il consigné dans un rapport du Special Operations Executive (SOE), escouade d’agents secrets créée par Churchill en 1940. Elle y fait son entrée trois ans plus tard, formée à l’usage des armes, de la duplicité et du cryptage avant d’être envoyée en tant qu’opératrice radio au cœur du Paris occupé – autant dire à la mort.
On la dit naïve et fragile, Noor Inayat Khan, descendante de sultan, née à Moscou d’un mystique soufi indien puis finement éduquée entre les capitales anglaise et française. «Ni bête, ni folle», défend Etienne Barilier dans un vibrant hommage à cette espionne qui venait du chaud, et que le démantèlement de son réseau contraindra à l&