Louise Glück, le vers rare
Mise en lumière par le Prix Nobel de littérature, la discrète poétesse américaine est enfin traduite en français. Découverte d’une œuvre
Thierry Raboud
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Poésie » Le jury du Nobel de littérature érige chaque année une œuvre en monument dont, bien souvent, la majorité des lecteurs francophones n’a jamais entendu parler. A fortiori s’agissant de poésie. Si Mo Yan (2012), Svetlana Alexievitch (2015), Kazuo Ishiguro (2017) ou encore Olga Tokarczuk (2018) avaient vu quelques ouvrages paraître en traduction française avant de recevoir leur médaille suédoise, ce n’est pas le cas de Louise Glück. En octobre dernier, alors que la poétesse américaine recevait à son tour la haute distinction, personne n’avait encore lu aucun de ses recueils dans la langue de Modiano.
Les traducteurs, depuis, se sont attelés à la tâche. Et c’est une œuvre rare, tourmentée, profondément singulière, qui nous est révélée à la faveur de deux titres tout juste parus en version bilingue, à l’enseigne de Gallimard. D’autres devraient suivre chez le même éditeur.
Jardin familialNée en 1943 à New York, Louise Glück n’a publié qu’une douzaine d’ouvrages en u