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Le Tableau volé: L’art, ce brumeux business

S’inspirant d’une histoire vraie, le cinéaste Pascal Bonitzer filme les dessous peu reluisants du business de l’art. Une plongée mystérieuse dans un univers où l’on brasse des millions et où l’on s’arrange avec la morale.

Alex Lutz est un commissaire-priseur comme on les imagine: arrogant et somme toute assez désagréable. Et si cela n’était qu’une façade? © Agora Films
Alex Lutz est un commissaire-priseur comme on les imagine: arrogant et somme toute assez désagréable. Et si cela n’était qu’une façade? © Agora Films

Olivier Wyser

Publié le 30.04.2024

Temps de lecture estimé : 2 minutes

En 2005, un tableau du peintre expressionniste autrichien Egon Schiele, que l’on croyait disparu, était retrouvé dans le petit appartement d’un ouvrier, à Mulhouse. Spoliée par les nazis durant la Seconde Guerre mondiale, l’œuvre était mystérieusement passée de mains en mains, traversant six décennies. Ce fait divers nébuleux est le point de départ du Tableau volé, le nouveau film de Pascal Bonitzer (l’hitchcockien Les Envoûtés, le jouissif Cherchez Hortense), qui plonge sa caméra dans les dessous brumeux du business de l’art, là où l’on brasse des millions tout en s’arrangeant parfois avec la morale.

Un commissaire-priseur c’est comme un chirurgien esthétique… Il faut lui faire confiance, paraît-il. André Masson (Alex Lutz) est un éminent représentant de cette caste à part, offrant son expertise à la grande maison (fictive) Scottie’s. Le costard impeccablement taillé, le cheveu blond savamment ondulé, il est l’interlocuteur hypocrite et obséquieux des nantis habitués à se fai

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