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La justice américaine rend en partie à Trump sa liberté de parole

Donald Trump doit affronter jeudi son successeur à la Maison-Blanche Joe Biden, 81 ans, dans leur premier débat télévisé pour la course vers le scrutin du 5 novembre (archives). © KEYSTONE/AP/Chris Szagola
Donald Trump doit affronter jeudi son successeur à la Maison-Blanche Joe Biden, 81 ans, dans leur premier débat télévisé pour la course vers le scrutin du 5 novembre (archives). © KEYSTONE/AP/Chris Szagola


Publié le 26.06.2024


L'ancien président américain Donald Trump a retrouvé mardi sa liberté de parole à propos de son procès pénal à New York dans lequel il a été jugé coupable à la fin mai. Cette décision survient à deux jours du débat présidentiel face à l'actuel chef d'Etat Joe Biden.

Le juge a signé, selon un document judiciaire, la levée de la plupart des restrictions qu'il avait imposées à Donald Trump. Il lui était interdit, sous peine d'amendes, de s'exprimer en dehors du prétoire contre les témoins de l'accusation et les jurés lors de son procès historique du 15 avril au 30 mai.

En revanche, ces limitations continuent de s'appliquer pour ce qui concerne l'identité et le domicile des jurés, qui l'ont déclaré coupable. Le personnel judiciaire ainsi que les familles des procureurs et du juge restent aussi protégés par ces restrictions de parole.

Le juge et le procureur de l'Etat de New York pour la juridiction de Manhattan, Alvin Bragg, qui a instruit toute l'affaire, ne le sont en revanche pas: ils se sont fait d'ailleurs copieusement injurier par Donald Trump voire menacer par des anonymes.

Peine connue le 11 juillet

Les dernières restrictions ne seront levées qu'après le prononcé de la peine contre l'ex-président, le 11 juillet, qui encourt en théorie une condamnation à de la prison.

"Les preuves sont légion pour justifier que l'on continue de s'inquiéter pour les jurés", a écrit le juge. Et "jusqu'à ce que la peine soit imposée, [le personnel judiciaire] doit continuer à exercer la justice sans se sentir menacé, intimidé, harcelé voire attaqué", a prévenu le magistrat.

Le 30 mai, le jury pénal de Manhattan avait déclaré à l'unanimité Donald Trump coupable de 34 délits de falsifications de documents comptables pour cacher le paiement de 130'000 dollars à la vedette de films pornographiques Stormy Daniels juste avant la présidentielle de novembre 2016.

Ce paiement, dont la dissimulation a été jugée illégale, était destiné à acheter son silence sur une relation sexuelle qu'elle affirme avoir eue avec Donald Trump, et que ce dernier dément, en 2006, alors qu'il était déjà marié à son épouse Melania.

L'ancien président républicain (2017-2021) de 78 ans, qui aspire à le redevenir, affrontera jeudi son successeur à la Maison-Blanche Joe Biden, 81 ans, dans leur premier débat télévisé pour la course vers le scrutin du 5 novembre.

ats, afp

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