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La Corée du Nord tire un missile hypersonique dans la mer

Le ou les missiles nord-coréens semblent s'être abîmés en mer, selon la Corée du Sud (archives). © KEYSTONE/AP/Ahn Young-joon
Le ou les missiles nord-coréens semblent s'être abîmés en mer, selon la Corée du Sud (archives). © KEYSTONE/AP/Ahn Young-joon
Le ou les missiles nord-coréens semblent s'être abîmés en mer, selon la Corée du Sud (archives). © KEYSTONE/AP/Ahn Young-joon
Le ou les missiles nord-coréens semblent s'être abîmés en mer, selon la Corée du Sud (archives). © KEYSTONE/AP/Ahn Young-joon


Publié le 26.06.2024


La Corée du Nord a procédé tôt mercredi à un tir d'essai de ce qui semble être un missile hypersonique, a annoncé un responsable de l'état-major interarmées sud-coréen. Le lancement s'est conclu sur une explosion en vol.

Ce tir est intervenu quelques heures seulement après l'envoi par Pyongyang de nouveaux ballons chargés de déchets vers la Corée du Sud qui a conduit à la suspension pendant trois heures des décollages et des atterrissages à l'aéroport d'Incheon, près de Séoul.

Le missile s'est envolé de Pyongyang ou des environs de la capitale nord-coréenne vers 05h30 et les services de renseignement sud-coréens et américains effectuent depuis une analyse détaillée du tir, a expliqué l'état-major interarmées (JCS) dans un communiqué.

D'après un responsable au sein du JCS, la Corée du Nord semble avoir réalisé un tir d'essai de missile hypersonique mais le test a finalement échoué après un vol d'environ 250 kilomètres qui s'est terminé par une explosion.

Une quantité inhabituelle de fumée a semblé s'échapper de l'engin, a ajouté le responsable du JCS, soulevant l'hypothèse de problèmes de combustion. D'après cette même source, le missile a pu être propulsé par du combustible solide.

Le Japon a confirmé le tir et ses garde-côtes ont déclaré que le missile s'était finalement abîmé dans la mer du Japon.

Le précédent tir de missiles nord-coréen remonte au 30 mai, lorsque Séoul a accusé Pyongyang d'avoir tiré une salve d'une dizaine de missiles balistiques de courte portée.

Celui de mercredi est intervenu dans un contexte de tensions transfrontalières accrues, la Corée du Nord ayant multiplié ces derniers temps les envois de ballons chargés d'immondices en Corée du Sud.

Nouveaux ballons du Nord

Lundi et mardi, Pyongyang a à cet égard de nouveau fait passer des centaines de ces aérostats lestés de déchets de l'autre côté de la frontière intercoréenne.

Selon une analyse de l'armée sud-coréenne, ceux-ci transportaient "principalement des déchets en papier" qui ne présentaient aucun risque pour la population.

L'un d'eux est retombé au niveau d'une porte d'embarquement de l'aéroport international d'Incheon, à l'ouest de Séoul, a raconté à l'AFP un de ses responsables.

Et mercredi soir, les forces armées sud-coréennes ont annoncé l'arrivée de nouveaux ballons, pour le troisième jour consécutif.

La Corée du Nord a déjà fait parvenir plus de mille ballons remplis de déchets dans le Sud en représailles à des envois de ballons contenant de la propagande par des militants sud-coréens opposés à Kim Jong Un.

En réponse, Séoul a totalement suspendu un accord militaire de 2018 visant à réduire les tensions et relancé certaines émissions de propagande par haut-parleurs le long de la frontière.

Exercices militaires

Mercredi, la marine sud-coréenne a repris des exercices de tir à munitions réelles, les premiers de ce type depuis la suspension par Séoul de cet accord militaire, près de la frontière maritime avec la Corée du Nord.

Dans ce cadre, "environ 290" obus ont visé des "cibles ennemies reconstituées", a affirmé la marine sud-coréenne dans un communiqué.

La soeur du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un et principale porte-parole du gouvernement, Kim Yo Jong, a averti la Corée du Sud au début du mois que si les largages de tracts et les diffusions par haut-parleurs se poursuivaient, Séoul "serait sans aucun doute témoin d'une nouvelle contre-offensive" de la Corée du Nord.

Mardi, le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a visité un porte-avions américain arrivé dans son pays pour des manoeuvres militaires communes qui doivent débuter plus tard en juin et auxquelles le Japon prendra également part.

Le même jour, la Corée du Sud avait fait décoller des avions de combat lorsqu'un aéronef sans pilote chinois - Pékin est le principal allié de Pyongyang - était entré dans sa zone de défense aérienne, une zone plus large que son espace aérien, et y était resté environ 50 minutes avant de repartir.

Mercredi, la Corée du Sud et les États-Unis ont organisé des exercices aériens communs impliquant une trentaine d'avions, dont le chasseur furtif américain F-22 Raptor.

ats, afp

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