Point de bascule international

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A Gaza, Israël poursuit méthodiquement sa fuite en avant cruelle contre le peuple palestinien. En mars, l’ONU soulignait que plus d’enfants avaient été tués en plus de quatre mois de conflit à Gaza qu’en quatre ans de conflit dans le reste du monde. La colonisation de la Cisjordanie s’intensifie au gré des spoliations de terres, pogroms de colons suprémacistes et punitions collectives. Le droit au retour des réfugiés palestiniens de 1948 reste bafoué malgré son ancrage dans le droit international.

Au Liban, les bombardements indiscriminés israéliens sur des villages continuent de faire des victimes parmi les civils et poussent la région au bord du chaos. Les violations commises par l’Etat israélien sont documentées et diffusées en temps réel. Pas suffisant pour les gouvernements occidentaux. La solidarité avec le Proche-Orient est rendue suspecte, quand elle n’est pas criminalisée. La décision du Conseil fédéral de suspendre le financement de l’UNRWA (agence onusienne pour les réfugiés palestiniens), la persécution des oppositions en France ou la répression des manifestations en Allemagne en disent long sur le climat d’intimidation actuel.

Dans ce contexte, les médias portent une responsabilité démocratique majeure. Les effets de cadrage, les omissions répétées et la décontextualisation trahissent pourtant trop souvent une couverture biaisée du Proche-Orient, minant davantage la confiance du public. Il est grand temps de rebattre les cartes.