La Liberté

Cinéma: Travailler derrière la caméra

En Suisse, l’industrie du cinéma attire inévitablement les jeunes. Sacha Bourquard, étudiant à l’Université de Lausanne, en est l’exemple.

Le tournage d’un projet de Sacha Bourquard à la Lorette. © Sacha Bourquard
Le tournage d’un projet de Sacha Bourquard à la Lorette. © Sacha Bourquard

Estelle Rotzetter

Publié le 21.04.2024

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Pour certains, les films et les séries sont une forme de divertissement. Pour d’autres, le septième art permet de véhiculer des messages au plus grand nombre. Quoi qu’il en soit, derrière ce que l’on voit à l’écran se cache tout un art, une mécanique qui permet de donner vie à un récit.

Le réalisateur Baptiste Janon, résident de la Basse-Ville fribourgeoise, confie l’un des aspects qui l’ont attiré dans la profession de réalisateur: «Grâce à ce métier, on peut inventer les histoires qu’on a envie de raconter et les partager avec un public. C’est une véritable liberté d’expression.» A 42 ans, Baptiste Janon a réalisé deux courts-métrages et grand nombre d’autres projets.

Les maxi beaux arts

Vivre du cinéma en tant que réalisateur, tel est le rêve de Sacha Bourquard. Ce Fribourgeois de 22 ans étudie l’histoire et l’esthétique du cinéma à l’Université de Lausanne. En effet, la Suisse offre la possibilité d’étudier le cinéma de deux manières différentes: «Les études universitaires sont plus théoriques tandis que les écoles de cinéma sont plutôt axées sur la pratique, explique Sacha Bourquard. En classe, nous apprenons principalement l’évolution du cinéma depuis ses débuts et analysons des films.»

«Il faut constamment se battre pour les films que l’on a envie de produire»
Baptiste Janon

Cependant, Sacha Bourquard a déjà mis la main à la pâte et a fait ses premiers pas dans le cinéma à 13 ans, grâce aux ateliers des maxi beaux arts organisés par Baptiste Janon. Accompagné d’autres jeunes passionnés, il avait créé plusieurs courts-métrages, dont l’un avait été primé. Sacha Bourquard a, depuis, réalisé plusieurs autres projets avec l’aide de ses amis.

Le cinéma helvétique

Le cinéma suisse a beau être peu renommé, il existe bel et bien et il est plus développé qu’on ne le croirait. «Il y a une réelle dynamique en Suisse au niveau du cinéma. Néanmoins, les coproductions entre les pays étrangers et la Suisse sont généralement tournées à l’étranger car les coûts de production y sont moins élevés, explique Baptiste Janon. Quant à la situation des écoles de cinéma en Suisse, je crois qu’elle n’est pas mauvaise, bien que, d’après moi, la formation en Suisse alémanique soit meilleure.»

Quiconque désire exercer une profession dans le monde du cinéma s’interroge sur les inconvénients que cela engendre, notamment l’instabilité financière. Selon Sacha Bourquard, ces obstacles ne devraient pas retenir qui que ce soit: «Mon conseil, c’est de se lancer. Ce n’est qu’en testant qu’on peut savoir si cela nous plaît ou pas et pour ma part j’ai adoré.»

Baptiste Janon est lui aussi de cet avis: «Il faut croire en ses rêves, s’y accrocher coûte que coûte et se battre avec soi-même contre l’idée de facilité. Le cinéma c’est tout un art et il faut constamment élever ses exigences et se battre pour les films que l’on a envie de produire.»

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