Critique: Virginie Despentes au Nouveau Monde, ou la révolution des femmes vénères
L’auteure de l’inoublié King Kong Théorie était dimanche soir au Nouveau Monde, qu’elle retrouvera lundi pour y proférer son panorama punk des féminismes contemporains. Percutant!
Thierry Raboud
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On ne pensait pas devoir un jour faire référence à Aristote en sortant d’un récitatif féministe. Mais il y avait bien dans cette communion des avant-gardes engagées l’apaisante brûlure de la catharsis, où la scène avive les symboles d’un mal de vivre contemporain, purge de ses colères informulées l’âme d’un public.
Une foule, à vrai dire, hier soir au Nouveau Monde! Attentive, vibrante, plurielle, féminine beaucoup, masculine aussi, jeune surtout, enfin bref on s’en cogne car oui ça cogne ici, au cœur de cette incantation militante fomentée par la prêtresse rock Virginie Despentes, et dirigée contre le prurit du sexisme, du racisme, de l’hétéronormativité, de la phallocratie, de l’intolérance ambiante.
Proférés, éructésElle n’est pas venue seule, l’auteure de l’inoublié King Kong Théorie, accompagnée d’autres ardentes fauteuses de Troubles, du nom de ce pamphlet performatif qu’elle déploie en tournée après avoir déjà porté sur scène les mots des insoumis Pasolini et Cala