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Critique: Une Passion selon Saint Matthieu sous forme de pastiche

Les traditionnels Concerts de la Semaine sainte ont recréé à Fribourg la Matthäus-Passion de 1781 de Carl Philipp Emanuel Bach.

La Capella Concertata était dirigée jeudi soir et vendredi matin par Yves Corboz. © Jean-Baptiste Morel
La Capella Concertata était dirigée jeudi soir et vendredi matin par Yves Corboz. © Jean-Baptiste Morel

Daniel Fattore

Publié le 29.03.2024

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Une Passion selon Saint Matthieu atypique: fidèle à son tempérament de découvreur d’œuvres, le chef de chœurs Yves Corboz a dirigé jeudi soir la Matthäus-Passion de 1781 de Carl Philipp Emanuel Bach, dans le cadre des traditionnels Concerts de la Semaine sainte. Face à un public assez nombreux pour remplir à quelques places près l’église des Cordeliers, à Fribourg, la Capella Concertata a interprété cette pièce rare, pasticcio à usage unique constitué à partir de moments musicaux composés à d’autres occasions par d’autres musiciens que le Cantor de Hambourg.

Avant de l’avoir entendue, il est permis de craindre qu’une telle pièce, créée de bric et de broc, manque un peu d’unité. Mais au terme de l’interprétation de ce pastiche d’envergure plutôt réduite pour ce genre de composition (environ une heure et quart de musique), force est de relever que cette pièce est tout à fait cohérente. Au travers de nombreux récitatifs, le récit de la passion avance rapidement, ponctué par seule

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