Chronique: La nuit la plus sombre de l’année
Michaël Perruchoud
Temps de lecture estimé : 3 minutes
Durant mon enfance genevoise, l’Escalade constituait la fête incontournable. Entre soupe aux légumes et marmite en chocolat, nous célébrions la victoire contre les Savoyards qui avaient tenté de prendre la ville le 12 décembre 1602, profitant de la nuit la plus sombre de l’année. Là, je tiquais un peu et demandais invariablement pourquoi la nuit du 11 au 12 était particulièrement obscure. N’était-ce pas celle du 21 au 22, la plus longue, qui aurait dû avoir ce privilège? J’obtins des haussements d’épaules d’enseignants un brin empruntés. Cette nuit était la plus sombre parce que c’était écrit noir sur blanc dans tous les livres d’histoire. Point final.
Au fil des siècles, Pâques s’approchait dangereusement de l’été
Déguisé dans le co