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Otan: le Parlement hongrois ratifie l'adhésion de la Finlande

La Finlande se rapproche un peu plus de l'Alliance atlantique (archives). © KEYSTONE/EPA/STEPHANIE LECOCQ
La Finlande se rapproche un peu plus de l'Alliance atlantique (archives). © KEYSTONE/EPA/STEPHANIE LECOCQ
La Finlande se rapproche un peu plus de l'Alliance atlantique (archives). © KEYSTONE/EPA/STEPHANIE LECOCQ
La Finlande se rapproche un peu plus de l'Alliance atlantique (archives). © KEYSTONE/EPA/STEPHANIE LECOCQ


Publié le 27.03.2023


Le Parlement hongrois, dominé par le parti du Premier ministre nationaliste Viktor Orban, a ratifié lundi l'adhésion de la Finlande à l'Otan après des mois d'atermoiements. Cette décision rapproche un peu plus le pays nordique de l'Alliance atlantique.

Une large majorité de députés (182 sur les 199 sièges) ont approuvé l'entrée d'Helsinki dans l'Otan, tandis que le cas de la Suède sera, selon le parti Fidesz au pouvoir, discuté "plus tard".

Parmi les 30 membres de l'organisation, 28 pays (Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Allemagne...) ont déjà ratifié l'adhésion des deux pays.

Avec l'invasion russe de l'Ukraine, la Finlande et la Suède ont décidé de tourner la page de leur politique de non-alignement militaire en vigueur depuis les années 1990, elle-même héritée de décennies de neutralité contrainte ou choisie, en demandant à rejoindre l'Otan en mai 2022.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a donné mi-mars son feu vert pour la Finlande, qui partage la plus longue frontière européenne (1340 km) avec la Russie, derrière l'Ukraine. Le vote au Parlement pourrait intervenir sous peu.

Plus difficile pour la Suède

La situation est plus délicate pour son voisin suédois, qui fait toujours face aux objections d'Ankara.

La Turquie accuse notamment la Suède d'être un havre de militants "terroristes" kurdes, et de refuser des extraditions, qui sont en réalité décidées par la justice suédoise. Stockholm s'inquiète par ailleurs du retard pris par Budapest, malgré le soutien affiché officiellement par le gouvernement Orban.

La semaine dernière, le directeur de cabinet du Premier ministre hongrois, Gergely Gulyas, a jugé qu'il y avait une "bonne chance" que le vote intervienne au cours de la session de printemps au Parlement, qui s'achève le 15 juin.

Mais le parti Fidesz traîne des pieds. Il a dénoncé à plusieurs reprises les "mensonges" répandus par les responsables politiques suédois sur l'Etat de droit en Hongrie, alors que Viktor Orban est régulièrement accusé par les organisations internationales de "dérive autoritaire".

Pour l'opposition hongroise, ce retard "sert les intérêts" du président russe Vladimir Poutine, avec lequel M. Orban veut maintenir des liens, a déclaré lundi dans l'hémicycle l'élu Ferenc Gerencser.

Un autre motif d'inquiétude côté suédois est que la Hongrie se serve de l'adhésion à l'Alliance atlantique comme monnaie d'échange dans sa bataille avec l'Union européenne.

Des milliards d'euros de fonds destinés à Budapest sont actuellement gelés par Bruxelles dans l'attente de réformes pour mieux lutter contre la corruption.

ats, afp

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