Un hôpital en plein paradoxe
François Mauron
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Éditorial
La pandémie de coronavirus aura au moins eu un mérite: mettre en lumière le paradoxe qui frappe la politique hospitalière suisse. Depuis une dizaine d’années, les établissements de soins, gérés comme des entreprises, doivent limiter leurs coûts, au motif que les collectivités publiques ne pouvaient plus ad vitam aeternam éponger les ardoises laissées par certains hôpitaux dont les trésoreries avaient des airs de tonneau des Danaïdes. Conséquence: le nombre de lits a diminué, en particulier dans les unités de soins intensifs. Celles-ci ont pour vocation d’être occupées au maximum des possibilités, de façon à être rentabilisées. Le hic: un grain de sable sous forme de virus à couronne peut gripper la machine, faisant grimper le nombre de patients de façon imprévue, a