Tennis » Déroute suisse à Melbourne! Après les éliminations de Jil Teichmann et de Belinda Bencic hier, aucun Suisse ne disputera les seizièmes de finale en simple de l’Open d’Australie pour la première fois depuis 1995.

Tête de série No 22 et promise à un magnifique défi avec les présences de la tenante du titre Naomi Osaka et d’Ashleigh Barty dans son quart du tableau, Belinda Bencic a joué de malchance. Elle n’a pas pu se battre à armes égales face à l’Américaine Amanda Anisimova (WTA 60). Battue 6-2 7-5, la championne olympique a ressenti une gêne au bassin. Malgré le recours à deux reprises au soigneur, Belinda Bencic n’a pas pu vraiment s’opposer à la verve d’une adversaire qui est désormais invaincue cette année en sept rencontres.

«Pas vraiment prête»

«Les muscles de mon bassin sont trop tendus. Il ne s’agit pas d’une blessure grave, mais tout cela démontre que je n’étais pas vraiment prête», avoue Belinda Bencic. Malade du Covid-19 juste avant Noël, elle n’a pas mené la préparation qu’elle souhaitait pour cette tournée aux Antipodes dont le bilan se résumera à trois victoires contre deux défaites. «Je ne pouvais pas espérer davantage, poursuit-elle. Je n’ai eu que trois semaines pour recommencer pratiquement tout de zéro. Ce fut trop juste. Et aujourd’hui, je suis tombée face à une joueuse en pleine confiance qui vient de gagner un titre (l’un des deux tournois WTA 250 organisés avant cet Open d’Australie, ndlr). Elle a su admirablement composer avec le vent. Sur le plan de mon niveau de jeu, j’estime ne pas être très loin de mes standards.» Seulement, il lui a manqué du coffre.

Pour le bâtir à nouveau, elle sera en lice à Saint-Pétersbourg au début février, avant de se rendre à Doha et Dubai. L’idée est d’enchaîner les matches pour retrouver le bon rythme. Celui qui lui avait permis en août dernier de rafler le jackpot au tournoi olympique. Celui qui aurait pu, dans un monde idéal, lui offrir la possibilité de cueillir un… onzième titre pour les couleurs suisses à Melbourne après les six succès de Roger Federer, les trois de Martina Hingis et le sacre de Stan Wawrinka en 2014. «Je veux croire qu’il ne me manque pas grand-chose pour être à nouveau pleinement dans le coup», conclut-elle.

Pour Jil Teichmann (WTA 34), la marche était tout simplement trop haute. La gauchère n’a marqué que trois jeux contre Victoria Azarenka (No 24), ancienne No 1 mondiale et double lauréate à Melbourne en 2012 et en 2013. Battue 6-1 6-2, elle a payé au prix fort son extrême vulnérabilité au service, avec un pourcentage de réussite en première balle de 47% et seulement 5 points gagnés sur les 29 joués derrière son second service. «On peut toujours perdre, mais j’aurais bien voulu la pousser quelque peu dans ses retranchements», souligne avec raison Jil Teichmann. ats