Le canton de Fribourg veut réfléchir à la gouvernance régionale de demain. Il propose de revoir des institutions qui connaissent la même structure depuis 1848 et qui montrent aujourd’hui leurs limites. «Il y a un certain temps que l’on parle du sujet», a rappelé jeudi le conseiller d’Etat Didier Castella lors d’une conférence de presse, insistant sur la nécessité de concilier mobilité croissante et attachement des citoyens à la proximité. Le système montre que la claire répartition des tâches a perdu de sa limpidité, avec notamment l’émergence d’un «déficit démocratique» avec l’essor des associations de communes. Le canton en comptait ainsi 86 en 2020, alors qu’il ne dénombre plus que 126 communes.

Trois modèles de réforme sont sur la table. Le premier, le statu quo, est exclu a priori. Le deuxième est celui des fusions de communes, déjà une réalité, avec la création d’arrondissements s’occupant de tâches locales. Mais il a montré ses limites avec l’échec du Grand Fribourg il y a un an lors d’un vote tenu dans les communes concernées. Le troisième modèle est celui d’associations de communes plus fortes qu’aujourd’hui, avec en particulier une approche multitâche. La réflexion intégrera quatre thématiques. «Nous irons discuter dans chacun des sept districts», a décrit Didier Castella, dans le cadre de conférences publiques organisées entre octobre et décembre.

ATS