Dis-moi-tout!

JEHAN BAUDASSÉ

20 ans, étudiant au collège

«Je crois que notre bonheur en tant qu’être humain dépend de nos relations interpersonnelles et de notre environnement. Je pense aussi que les défis auxquels chaque génération est confrontée pour avoir une vie heureuse évoluent. Les personnes âgées ne peuvent donc pas toujours conseiller les jeunes. Actuellement, l’hyperconnectivité ambiante biaise notre relation aux autres et rend le bonheur social différent d’avant. L’hyperconsommation constante a un impact aussi, on ne peut pas être heureux si l’on veut toujours plus. D’après moi, une vie plus axée sur la communauté et en accord avec la nature serait bénéfique. Je me rends compte qu’aider les autres m’apporte aussi de la joie. Aller à la montagne, grimper, lire et discuter avec des personnes que j’apprécie me ressource. C’est pour cela que j’inclus des réflexions, par exemple liées aux dépenses d’énergie, dans mon idée d’une vie heureuse.»

JOACHIM PASSERAUB

26 ans, étudiant en droit

«D’après moi, le bonheur nécessite de passer par des moments difficiles et de garder espoir. Cela demande aussi de la patience et d’être honnête avec soi-même. Je pense qu’il faut également fournir des efforts et jouer un rôle actif dans le monde qui nous entoure. En me laissant happer par des vidéos par exemple, j’atteins un confort mais pas un réel bonheur. De nos jours, cette facilité à se réfugier dans le virtuel est un problème. Les jeunes se rendent compte aussi que malgré les temps prospères, beaucoup de ce qui était certain a été aboli ou a disparu. Nos dogmes ne sont plus universels et solides. C’est là où l’Eglise et ma relation avec le divin me permettent d’avoir une ligne directrice et d’être plus heureux. Mes amis et ma famille qui m’acceptent pour ce que je suis y jouent aussi un grand rôle. Je crois que mes plus beaux instants ont été quand je me suis senti appartenir à un tout.»

ORIANA KOLLY

19 ans, étudiante au collège

«Je crois que nous avons tous besoin d’aimer et de se sentir aimé. Je crois aussi que nous devons trouver un équilibre avec nous-même et les autres pour être heureux. Les relations avec mes proches tout comme les soirées passées seule me ressourcent. J’ajouterais le sentiment d’accomplissement et la musique à la liste des choses qui me sont importantes. Mais notre éducation influence sûrement ce vers quoi on tend et notre perspective. A mon avis, quand on est jeune, on a besoin de découvrir, de vivre avec une certaine frénésie, alors qu’après on trouve son bonheur dans une vie plus calme. Je pense aussi que l’individualisme dans la société actuelle rend compliqués les contacts vrais et profonds entre les personnes. Pour les générations d’avant, il y avait moins de barrières. En revanche, on a beaucoup de possibilités aujourd’hui, notamment professionnelles, qui n’existaient pas. Chaque génération a ses difficultés.» Miriam Gfeller