La Liberté

La vidéo à travers l’espace

Le collectif d’artistes audiovisuels Kiranil s’installe à La Cellule, une cave de la rue Pierre-Aeby, à Fribourg, dans laquelle ils organisent des expositions

Installation vidéo lors de l’exposition Asomnia. © Dimitri Känel
Installation vidéo lors de l’exposition Asomnia. © Dimitri Känel

Zénon Brügger

Publié le 30.05.2022

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Culture » C’est dans «La Cellule», une cave de la Rue Pierre-Aeby à Fribourg que le collectif d’artistes vidéo Kiranil a décidé de s’établir. Composé de réalisateurs, de peintres, de photographes et graphistes, le groupe se définit comme un collectif de production artistique centrée sur la création audiovisuelle dont l’objectif est de créer des œuvres vivantes.

Le collectif Kiranil n’existait à l’origine qu’à travers la publicité que les différents membres s’efforçaient de faire sur les réseaux sociaux: «C’était éprouvant et démoralisant. Avoir un endroit dans lequel montrer nos œuvres nous permet maintenant de toucher un public différent en plus de donner une plus grande réalité à nos œuvres comme à notre groupe», explique Thibaud Gumy, 20 ans, membre du collectif. Grâce à La Cellule, les artistes peuvent désormais rassembler un public autour d’éléments concrets.

En effet, depuis plus d’un an, Kiranil, qui signifie lumière en malgache, organise des expositions, concerts et soirées, qui mêlent créations vidéo, musique, peinture et graphisme. Après avoir notamment réalisé plusieurs clips musicaux pour des artistes fribourgeois, Kiranil organise Async sa première exposition en mars 2021, à l’Arsen’Alt. Enthousiasmés par l’affluence du public, les membres du collectif se décident à investir un lieu, qu’ils connaissaient depuis longtemps et que les anciens occupants quittaient: cette fameuse cave de la Rue Pierre-Aeby.

Faire circuler des corps

«Une cellule c’est à la fois le centre du vivant, une unité universelle, ainsi qu’une pièce dans laquelle on est isolé. Ce parallèle nous plaisait beaucoup», explique Flavio Sanchez, 24 ans, membre du collectif. Ensuite, en mars 2022, c’est au tour de l’exposition Asomnia de voir le jour entre peinture, installations et projections vidéo. La Cellule sert ainsi de porte d’entrée au travail de Kiranil. «En faisant circuler librement des corps dans nos œuvres et nos installations, on peut développer une approche critique de la réception des images par un public, qui peut s’intéresser à ce qu’il souhaite», complète Thibaud.

«À l’avenir, on aimerait proposer des résidences d’artistes pendant une semaine, à la fin de laquelle on organiserait une petite exposition pour montrer le résultat. On aimerait aussi y organiser un ciné-club», confie Flavio. Prochainement, le collectif y diffusera Comme un arbre, son documentaire de 45 minutes sur les conséquences de la colonisation à Madagascar. Puis, au mois d’août, le public pourra assister au concert du projet musical Kyoto Kafka. Pour rester au courant de toutes les prochaines actions de ce collectif à la créativité débordante, les membres de Kiranil donnent rendez-vous sur leur site internet ou sur leur compte Instagram.

Instagram: @kiranilstudio

www.kiranil.ch

Articles les plus lus
Dans la même rubrique
La Liberté - Bd de Pérolles 42 / 1700 Fribourg
Tél: +41 26 426 44 11