Parle-moi de ton taf!

Nikita Kilchoer, 21 ans, technicienne de scène, partage son univers entre son et lumière.

«J’ai commencé à m’occuper des lumières dans une salle de concert l’été passé. J’étais venue travailler pendant une semaine à Fri-Son et j’ai appris que l’établissement cherchait des stagiaires dans la technique. Ayant profité de l’occasion, je n’ai plus quitté ce lieu depuis un an. Obnubilée par la musique, j’étais très intéressée par tout métier en lien avec ma passion. Aujourd’hui, je m’occupe principalement de ce qui touche au visuel lors de concerts ou soirées, mais j’aimerais bien me former davantage pour devenir technicienne du son. J’ai envie de travailler dans le monde de la culture et de la musique.

Pour ce genre de profession, il est très commun de se former sur le tas. Il existe des études, mais de ce qu’on a pu me dire, souvent l’expérience prime sur les diplômes. Actuellement, j’essaie d’avoir le plus de dates en combinant différentes salles comme le Nouveau Monde à Fribourg, L’Amalgame à Yverdon ou encore Ebullition à Bulle.

J’adore ce milieu. Les gens sont très ouverts et tolérants. Il faut aimer vivre au jour le jour pour être technicien de scène. Nos salaires et horaires changent constamment et malheureusement nous ne sommes pas, de mon point de vue, reconnus à notre juste valeur par l’Etat. En revanche, je vis ma passion pleinement. J’assiste continuellement à des concerts et je côtoie une équipe géniale. Il existe des ingénieurs du son engagés par des entreprises, mais où je travaille, la plupart sont indépendants. Tous les deux mois, on se regroupe pour se partager les dates des événements à venir dans différentes salles du canton. Dernièrement, j’ai pu travailler sur des festivals comme Les Georges ou encore l’Estivale Open Air à Estavayer-le-Lac. J’aime bien changer d’endroit et découvrir de nouveaux artistes. Dans les loges, il nous arrive souvent de faire de belles rencontres.» Amaëlle Steffen