«Plus je vieillis, plus je doute»
De passage à Fribourg, Claude-Inga Barbey évoque ses peurs, ses petites joies et ses coups de gueule
Stéphanie Schroeter
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Théâtre » Se fondre dans la masse, comme Madame Tout-le-Monde. Claude-Inga Barbey a un talent certain mais ça, ce n’est pas un scoop. Un don pour tenter de passer inaperçue, en s’excusant presque d’exister. Elle nous fait le coup, un peu plus d’une heure avant de monter sur la scène du Bilboquet à Fribourg pour y interpréter Manuela, l’exquise femme de ménage de son spectacle. Elle se faufile en douce, glisse un timide bonjour, l’air de rien, parle de la clope, de son parcours, répond poliment à toutes les questions, dit qu’elle est vieille, évoque ses deux petits-enfants avant de vapoter en douceur. Rien à faire, elle ne disparaît jamais même derrière d’épais nuages de fumée. Et c’est une chance!
Famille
Née le 21 janvier 1961. A grandi à Genève et a ét&eac