Dans la petite boulangerie, un délice vert, chimique et acidulé
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80’. On les trouvait juste au bout de la rue, dans la petite boulangerie dont l’ouverture de la porte déclenchait encore une sonnerie mécanique. Dans leur boîte de plastique transparent, les lasagnes vertes nous promettaient des délices acidulés.
C’était le temps où l’on apprenait plus sûrement à compter avec des bonbons qu’avec une leçon de math. Combien de champignons (5 centimes), de fraises (10 centimes) et de serpents (50 centimes) pourrait-on s’offrir grâce à la pièce de deux francs glissée par notre grand-père dans notre paume et désormais chaude d’avoir été trop serrée? A ce jour, je garde une préférence pour les bonbons rendus durs d’avoir séché à l’air en attendant l’arrivée des petits gourmands. Plus de travail de mastication, donc plus de saveur aussi.
Que ceux qui ont le cœur pas très bien accroché détournent maintenant le regard, car la suite n’est pas jolie-jolie. Petite, j’achetais toujours au moins une lasagne verte, que j’enroulais autour de mon pouce g