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Dreadlocks blancs et musique noire: une offense culturelle?

A Berne, un concert de reggae a dû être interrompu après des critiques liées à l’«appropriation culturelle». Le point de vue de Gilles Dupuis, programmateur à La Spirale et batteur dans un collectif afro-beat.

 

En portant des vêtements d’inspiration africaine et en étant coiffés de dreadlocks, les membres du groupe de reggae Lauwarm se seraient rendus coupables d'appropriation culturelle. © Instagram (@lauwarm_music)
En portant des vêtements d’inspiration africaine et en étant coiffés de dreadlocks, les membres du groupe de reggae Lauwarm se seraient rendus coupables d'appropriation culturelle. © Instagram (@lauwarm_music)

Thierry Raboud

Publié le 28.07.2022

Temps de lecture estimé : 4 minutes

Ce sont des questions qui, à l’heure de la mondialisation culturelle, ne cessent de ressurgir. On se souvient de l’affaire Amanda Gorman, du nom de cette jeune poétesse afro-américaine dont l’éditeur néerlandais avait confié le texte à une traductrice blanche, soulevant une vive indignation. Les cultures peuvent-elles dialoguer sans perdre leur essence? Existe-t-il une «culture pure» dont un peuple serait le seul dépositaire, et dont toute réinterprétation par d’autres ne serait que récupération? 

Cette «appropriation culturelle», souvent vécue comme offensante, est revenue sur le devant de la scène le 18 juillet dernier, à la Brasserie Lorraine, à Berne, où le show du groupe de reggae Lauwarm a été interrompu à l&rsquo

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