Le journal «suisse» d’Anne Frank
La diffusion mondiale des carnets intimes de la jeune juive a été orchestrée depuis Bâle par son père
Pascal Fleury
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Hommage » C’est l’histoire d’un père dévasté par le chagrin. Seul survivant de sa famille, Otto Frank va chercher inlassablement à raviver le souvenir de ses proches, victimes des camps de la mort nazis, en consacrant toute sa vie au rayonnement du Journal d’Anne Frank, sa fille cadette. Ce que l’on sait moins, c’est que ce combat pour le souvenir des victimes de la barbarie nazie, il va le mener depuis la Suisse.
Otto Frank a été libéré d’Auschwitz par l’Armée rouge le 27 janvier 1945. Après plusieurs mois d’un périple à travers une Europe en ruine, il retrouve à Amsterdam une ancienne employée, Miep Gies, qui avait aidé sa famille cachée dans l’annexe de l’entreprise Opekta. La Néerlandaise, qui sera reconnue plus tard comme «Juste parmi les nations», lui remet le journa