«La première fois que les avions israéliens ont franchi le mur du son, j’ai eu vraiment peur… Notre bâtiment a tremblé… Mais malgré tout, je ne me sens pas vraiment en insécurité.» Anna (qui préfère conserver l’anonymat en raison de son travail), Suisse alémanique de Berne, vit et travaille à Beyrouth depuis trois ans dans le domaine humanitaire.

Plus tôt dans la semaine, une forte détonation brisait le bourdonnement assourdissant de Beyrouth. Puis une autre. Les vitres tremblaient. Les sonneries des téléphones retentissaient. Quelques minutes plus tard, la même panique envahissait de nouveau les esprits des Libanais, trois jours après la commémoration du 4 août 2020. Des avions de chasse israéliens avaient franchi le mur du son. C’est un outil de plus dans la guerre psychologique que se livrent Israël et les alliés de l’axe de la résistance, dont fait partie le parti politique chiite doté d’une puissante milice, le Hezbollah libanais. Et dans laquelle les populations civiles