Un faux sentiment de sécurité
Jonas Ottiger, Vuadens
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Depuis quelques semaines, des affiches pour l’initiative pour des urgences 24 heures sur 24 poussent un peu partout dans le canton de Fribourg. Et je me dis qu’au fond, tout le monde veut la même chose: une prise en charge rapide et adéquate afin de garantir la sécurité des patients. Toutefois, tout le monde ne semble pas être d’accord sur la manière d’atteindre ce résultat.
Je ne suis pas un spécialiste, mais quand je lis que toutes les associations professionnelles concernées s’opposent à cette initiative, je dois admettre que j’ai tendance à les croire. Qui de mieux placé pour connaître la meilleure façon de garantir la sécurité des patients que précisément ceux qui les soignent, à savoir les infirmiers, médecins ou pharmaciens? Ces associations professionnelles sont toutes opposées à l’initiative, et moi aussi.
Ouvrir les urgences 24 heures sur 24, à Riaz par exemple, ce serait donner un faux sentiment de sécurité à la population. Et ça, les professionnels comme les politiques le confirment. Ils proposent une alternative adéquate, le contre-projet, qui prévoit une série de mesures concrètes pour justement améliorer la sécurité et la prise en charge des patients de Montbovon à Tavel en passant par Romont. Je vais le soutenir, parce que, comme nombre d’entre vous, je pense que le statu quo n’est pas une option et que l’initiative n’est pas la bonne solution.