Un cow-boy d’enfer
Icône queer, auteur prodige et chanteur fascinant, Orville Peck est la prochaine superstar de la musique country.
Jean-Philippe Bernard
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Phénomène » La rythmique, lancée à fond, cavale dans la poussière, telle une horde de shérifs lancée à la poursuite d’un desperado qui vient de braquer la diligence d’El Paso. De chaque côté du canyon, les guitares jouent aux coyotes de charme. Pas de doute, l’écoute de Daytona Sand, le titre qui ouvre Bronco, le nouveau double album d’Orville Peck, est aussi revigorante que la projection sur l’écran large d’un western hollywoodien de l’âge d’or. La voix de baryton évoque irrésistiblement celles de Johnny Cash et de Lee Hazlewood. Elle raconte l’histoire de 2 cœurs brisés qui n’ont pas pu ou su s’aimer. Dans une ultime supplique, le narrateur demande au second, un beau cow-boy blond, de le ramener dans leur maison du Mississippi. Tout ça est aussi beau, aussi intense que dans Brokeback Moun