Favre, rentré dans le Ranz
Revenu de mille échappées jazz, le pianiste fribourgeois fait chanter à son instrument nos fiers folklores pour les transposer en mode inouï
Thierry Raboud
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Interview » Parti chercher des nuances de noir et blanc par-delà l’horizon, l’enfant du Bi Payi est revenu. Dans le miroir de son grand piano, sonore encore de slam brooklynois, de pulsations concassées, de pop électronisée et de fièvres collectives, se reflètent désormais les imaginaires d’ici – illusions champêtres, fiertés d’Epinal, beautés chorales. Oui, après avoir dérivé sur le lac de la Gruyère dans une vidéo panoramique sponsorisée par Fribourgissima, Florian Favre est bel et bien rentré dans le Ranz.
Pourtant, qu’on ne se méprenne. Le musicien, toujours éloquent, n’est pas du genre à rajouter de pieux couplets à nos petites mythologies préalpines aux effluves AOP de soupe de chalet. Si son deuxième album solo sorti ce vendredi, Idantitâ, rejoue la playl