Arthur Hnatek, battre la nuit des temps
En concert à La Spirale ce week-end, le batteur genevois est l’un des plus expressifs et prolifiques de sa génération. Sa musique, entre électro chancelante et jazz entêté, a folle allure. Portrait.
Thierry Raboud
Temps de lecture estimé : 6 minutes
Cet homme-là doit avoir des arythmies cardiaques. Ou quelque chose, dans les replis de son palpitant, qui tressaute un peu de guingois. Arthur Hnatek est un batteur sans commune mesure avec les ordinaires pulsateurs. Son jazz boite dans la nuit, une jambe sur le dancefloor, l’autre en dehors; oui, sa musique a folle allure.
La boule disco, là-haut comme une lune matinale, attend son heure. «Les autres ne sont pas encore réveillés, on a un moment pour discuter», lance le musicien au bar de cette salle de concert où l’on se glisse à contre-temps, quand rêvent les oiseaux nocturnes. Ils arriveront à midi, au saut du lit, Bit-Tuner et Molekül, électroniques Alémaniques avec qui le Genevois était en résidence cette semaine dans les combles d’une cathédrale de béton graffé.
Sur la scène de la Reitschule de Berne, tout n&rsq