Jean-Luc Marty » A qui souhaite s’aventurer dans l’univers intimiste d’un retour aux sources à l’allure d’exil, on ne saurait que trop recommander la lecture d’Une douleur blanche. La plume au style erratique de son auteur dresse le portrait d’un homme tiraillé entre la redécouverte hasardeuse des rues de son enfance et une recherche permanente de renouvellement. Ce récit de voyage à chronologie inversée semble glisser d’une temporalité à une autre lorsque le climat tropical des banlieues portuaires du Brésil vient se heurter aux tempêtes maritimes de l’île d’Ouessant. Cette hybridité temporelle dissimule toutefois une harmonie littéraire au sein de laquelle le présent ne fait plus qu’un avec le souvenir en brume, tandis que le paysage fait corps avec l’esprit tourmenté.

C’est ainsi que Jean-Luc Marty et son expérience du monde côtier livre au lecteur le témoignage d’une perte – celle de l’être cher, des souvenirs d’enfance, finalement celle d’un homme en quête identitaire.