Quand Laurence Verrey s’écrit, un ange passe
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Littérature » Dans Lutter avec l’ange, la Lausannoise, lauréate du Grand Prix Pierrette Micheloud, fait le récit fragile et fervent de son accession à l’écriture. Un art poétique teinté d’urgence.
«Mourriez-vous s’il vous était défendu d’écrire?» demande Rilke au jeune poète. «Je mourrais», répond à sa place Laurence Verrey. C’est pourquoi, depuis Chrysalide (L’Aire, 1982), la poétesse lausannoise continue son combat pour le langage, opiniâtre et fécond, dans une quête de mouvement et d’unité. Et comme les lauriers finissent toujours par fleurir, son œuvre, riche d’une quinzaine de recueils et livres d’artistes, a reçu ce printemps les honneurs du Grand Prix Pierrette Micheloud.
Une œuvre dont on découvre aujourd’hui l’envers, en proses serrées sur le fil d’un récit autobiographique tendu à travers trois décennies; souvent abandonné, souvent repris, enfin publié. Scandé comme un carnet mais chapitré comme un roman, Lutter avec l’ange tient de la profession de foi, plac