Aux bons soins des images
L’image peut-elle panser toutes les plaies? A Bienne, les Journées photographiques interrogent le pouvoir réparateur du regard
Thierry Raboud
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Exposition » Après la fêlure, la réparation. Les Journées photographiques de Bienne, qui aiment à réunir leurs propositions kaléidoscopiques sous l’étendard conceptuel d’un mot-thème, exploraient l’an passé les Cracks, failles et autre ruptures dans la trame du réel. C’est donc non sans cohérence, en écho aussi au douloureux contexte géopolitique actuel, que la 25e édition du festival bernois a ouvert hier ses portes sous le titre Recover.
L’image peut-elle nous aider à réparer, restaurer, réhabiliter? Les démarches contemporaines exposées ici, à la croisée de la performance, de la vidéo et de l’installation, ne s’offrent que rarement à la simple contemplation esthétique – la beauté n’est pas brandie en antidote. Non, si l’œuvre apaise, guérit ou réconforte, c’est plutôt par le processus dont elle procède, ou par celui qu’elle engage en rendant visible un rapport endommagé au monde.
Histoires en reconstructionUne dynamique que l’on serait tenté de rattacher à la notion