Cinéma: Amour et haine dans les Balkans
Teona Strugar Mitevska capte les blessures de la guerre dans un surprenant huis clos tragi-comique
Olivier Wyser
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L’Homme le plus heureux » Trente ans après la fin de la guerre en ex-Yougoslavie, les blessures ne sont pas encore refermées. L’Homme le plus heureux du monde, le nouveau film de Teona Strugar Mitevska (la comédie féministe God Exists, Her Name is Petrunya), l’illustre parfaitement. Le long-métrage – au titre ironique, faut-il le préciser – jette une lumière crue teintée d’humour noir sur une réalité déplaisante. Les traumatismes sont encore bien présents même si en Bosnie on préfère souvent fermer les yeux. La cinéaste macédonienne met en scène l’histoire d’Asja – inspirée par le vécu de sa coscénariste Elma Tataragic – une célibataire de 40 ans qui vit à Sarajevo, capitale de la Bosnie-Herzégovine. Lors d’un speed dating, elle rencontre Zoran, u