Il y a toujours un gars en short
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C’est l’une des constantes de l’hiver, avec ces cimes saupoudrées d’or blanc, le nez qui coule et la douce mélodie de la déneigeuse au petit matin. Quoi qu’il arrive, de décembre à mars, il y a toujours un gars en short. Qu’il soit en train de faire son jogging sur un goudron verglacé, de siroter un vin chaud au marché de Noël ou tout simplement d’attendre le bus, il est là, tous les jours, quelle que soit la météo. Avec à chaque fois un visage différent, comme s’il existait un club ou une congrégation chargés d’assurer une présence régulière au bord des chemins, pour que personne ne soit privé de la vision féerique de ces chevilles dénudées aux poils raidis par le froid. Alors comme vous, je ricanais, je me gaussais de ces éternels mollets apparents. Jusqu’à ce jour de décembre où je me dirigeais vers une fête costumée. Mon déguisement: un sportif, avec sa casquette, son maillot… Et son short. Ce n’est qu’en voyant le regard dubitatif des passants que j’ai compris: ce jour-là, le g