Toutes n’ont pas le luxe de choisir
Michaël Perruchoud
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Le mot de la fin
Cette semaine, Simonetta Sommaruga a fait ses adieux au Conseil fédéral. Et, depuis l’annonce de son départ, elle est escortée d’un unanime concert de louanges. On a vu sa tristesse de quitter une fonction qui la passionnait tant, une vie politique dans laquelle elle évoluait comme un poisson dans l’eau. On la disait parfois un peu froide, un peu éloignée des préoccupations du peuple, un peu «gauche piano», mais son abdication pour raisons personnelles vint souligner sa stature, son envergure, son don pour la politique.
Jamais sans doute ne fut-elle plus sincère que lorsqu’elle évoqua, en termes bien discrets, la santé de son mari qui la rappelait à l’impérieux besoin de profiter des années qui restent. Car Lukas Hartmann, l’écrivain qui partage sa vie depuis des décennies, vient de subir un AVC.