La Liberté

Muriel Frésard, Belfaux

Muriel Frésard, Belfaux © Charly Rappo
Muriel Frésard, Belfaux © Charly Rappo
Publié le 20.01.2022

Temps de lecture estimé : 2 minutes

La lectrice en Liberté

Syndique » Originaire de Vevey, Muriel s’est installée à Belfaux en 2009, où elle a repris la syndicature en 2021. Psychologue du travail de formation, cette maman de quatre enfants, passionnée de musique, a découvert la salsa il y a deux ans. Une passion qui va comme un gant à cette gracieuse quadragénaire.

Si vous nous parliez de la petite Muriel d’autrefois...

Une petite fille très sage et obéissante, qui avait parfois envie de sortir du cadre mais ne se l’autorisait pas. Habitée déjà par un sentiment de décalage, celui de ne pas être à ma place dans ce monde plein de stratégies et de violences... Un sentiment qui persiste aujourd’hui même si j’ai appris à vivre avec.

Qu’entendez-vous par «vivre avec»?

Essayer de distiller un peu de bon autour de moi, par petites touches... L’exemple que j’essaie de donner à mes enfants, la manière dont je leur parle, ça essaime. D’ailleurs, je me rends compte que mes parents sont en train de percevoir certaines choses à travers eux, des choses que je n’ai peut-être pas osé dire à l’époque.

Quand est-elle devenue adulte cette petite fille?

En partie quand je suis devenue maman, et également lors de la séparation avec le père de mes enfants. Il a fallu réapprendre à prendre ses décisions seule et surtout les assumer, il y a toujours une forme de caution quand on vit à deux. J’ai commencé à me dire «tu sais faire les choses!» lorsque j’ai pris la syndicature par exemple, c’est une décision que j’ai prise seule.

Qu’est-ce qui vous rend heureuse?

Un peu de toutes les petites choses de la vie. Dernièrement par exemple, j’ai croisé une dame qui chantait toute seule en faisant mes courses, j’ai aimé son sans-gêne, cette forme d’affranchissement de l’autre. Je lui ai souri et je lui ai dit merci, merci de nous mettre de bonne humeur. Elle était tout émue! Ce sont des petites choses comme ça qui me font vibrer, c’est cadeau.

Êtes-vous née femme ou l’êtes vous devenue?

Je suis née femme et j’ai été élevée en tant que tel, peut-être trop. Il m’a fallu du temps pour prendre conscience de ce que ça voulait dire, tant du côté des femmes que des hommes. J’ai vu passer une phrase qui m’a beaucoup plu, «protégez vos filles» était tracé et dessous: «éduquez vos garçons». En tant que parents, il y a une vraie réflexion à avoir. Je sais que je l’ai faite du mieux que j’ai pu avec mes garçons en les laissant exprimer leur sensibilité librement.

Votre mot de la fin?

J’en ai trois: famille, soleil et bienveillance. Ae

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