Chronique: Le discours du 1er Août est un art
Pascal Bertschy
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Ayons une pensée, en cette veille de fête nationale, pour les membres du Conseil fédéral. Demain, corvée annuelle de parlote! Ils devront tous prononcer un discours et faire couler leur filet d’eau tiède au milieu de notre été brûlant. C’est notre chance: nos gouvernants appartiennent à cette catégorie d’orateurs dont l’un des buts les plus nobles, ce jour-là, semble être de ne pas surprendre les gens qui les écoutent.
Mieux: du discours du 1er Août, depuis une trentaine d’années, ils ont fait un art. Et même plusieurs à la fois: l’art de ne défriser personne, l’art de favoriser l’assoupissement, l’art de ne rien dire, l’art de pousser la suissitude à son maximum…
Ils nous plongent dans les abysses du convenu
Du caractère, de l’élan, du souffle? Non, un discours gouvernemental n’a rien d’un sport. C’est seulement une de nos spécialités nationales, dont nos éminences et leurs conseillers connaissent la recette par cœur. Ses principaux ingrédients: modestie de vo