La Liberté

Christian Mauroux, Moudon

Christian Mauroux, Moudon © Alain Wicht
Christian Mauroux, Moudon © Alain Wicht
Publié le 14.01.2022

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Le lecteur en Liberté

Poète » Christian, 70 ans, est un tendre. Il faut dire que la vie ne l’a pas toujours été avec ce sensible forestier-bûcheron passionné d’histoire et d’ornithologie mais aussi poète à ses heures, qui n’a pas hésité à ouvrir son foyer comme son cœur en devenant famille d’accueil avec sa compagne Françoise il y a 30 ans.

La première chose que vous lisez dans La Liberté?

Tout ce qui est en relation avec l’histoire et la nature!

La nature justement, c’est elle qui vous a conduit vers un apprentissage de forestier-bûcheron?

Oui, et le besoin de liberté. Et puis j’aimais déjà les oiseaux. A l’époque, j’avais apprivoisé un rouge-gorge pendant les 9 heures, à force de patience... et de miettes surtout! (rires) C’était devenu mon compagnon, ça me consolait de la méchanceté de certains...

Quel type de méchanceté?

Je suis né à Cheyres et j’ai beaucoup souffert en arrivant à Payerne de l’ostracisme des Vaudois envers les Fribourgeois. On m’a répété toute mon enfance que j’étais un sale Dzodzet et que je n’avais qu’à retourner dans mon canton. On s’entendait beaucoup dire qu’on était «sale» par exemple, ce qui était peut-être le plus douloureux. On était pauvre bien sûr mais ma mère a toujours veillé à ce qu’on soit propre...

Vous ne deviez alors pas être la seule famille modeste?

A l’époque la plupart des familles étaient pauvres, c’est à partir des années 1970 que les gens ont commencé à pouvoir se déplacer, se payer des vacances etc. Et ça m’a toujours étonné de voir que beaucoup de ces gens qui n’avaient rien, le jour où ils ont eu, se sont mis à mépriser ceux qui arrivaient derrière...

Cette révolte, on la retrouve aussi dans vos poèmes...

Oui, parce que ce qui se passe dans le monde me déplaît, la guerre, les inégalités... C’est aussi pour ça qu’on accueille les enfants, si tout le monde faisait un petit effort je crois que la planète serait magnifique.

L’accueil familial justement, quel a été le déclic?

En fait c’est Françoise qui m’a entrouvert ce monde de l’accueil familial. Moi je crois que j’avais simplement envie de rendre un peu de ce que j’avais reçu.

Et votre passion pour l’histoire dans tout ça?

J’ai toujours aimé l’histoire, en particulier les petites histoires qui font la grande, il y a plein de choses que j’aurais voulu apprendre plus tôt et que j’ai découvertes en voyageant ou sur internet par exemple.

Votre mot de la fin?

Nature. Ae

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