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Promotion de la paix: la Suisse doit mettre l'accent sur l'Afrique

La Suisse effectue des engagements de promotion militaires de la paix à l'étranger depuis 1953 (image d'illustration). © KEYSTONE/URS FLUEELER
La Suisse effectue des engagements de promotion militaires de la paix à l'étranger depuis 1953 (image d'illustration). © KEYSTONE/URS FLUEELER


Publié le 25.11.2020


La Suisse doit étendre ses engagements de promotion militaire de la paix sur le plan géographique et mettre l'accent davantage sur l'Afrique. Elle doit aussi accorder plus de poids à des contributions comme la reconnaissance par drones ou le transport par hélicoptère.

"De nos jours, la distance par rapport à une zone de conflit constitue un facteur de protection de plus en plus ténu", écrit mercredi le Conseil fédéral en se basant sur un rapport d'experts du Département fédéral de la défense (DDPS).

Des conflits armés favorisent le terrorisme, la traite d'êtres humains et l'immigration illégale. La stabilité de l'ordre mondial, y compris hors de l'Europe, a donc aussi une influence directe sur la prospérité et l'avenir de la Suisse, un Etat fortement mondialisé.

Drones et hélicoptères

Le rapport recommande aussi de miser sur des "contributions de haute valeur qualitative". Par exemple, des capacités de reconnaissance reposant sur des technologies avancées et utilisant des drones ou encore des hélicoptères performants pour effectuer des transports au sein du secteur d'engagement sont particulièrement demandés dans les engagements de promotion de la paix.

Afin de pouvoir recruter suffisamment de spécialistes, des conditions d'engagement plus souples devraient être envisagées pour certaines fonctions spéciales. De même, il pourrait être judicieux de prévoir des carrières spécifiques permettant de devenir officier et d'accéder aux engagements de promotion militaire de la paix. Cela permettrait d'accroître la proportion de femmes.

Experts non armés

La Suisse doit par ailleurs pouvoir envoyer des experts militaires non armés sans mandat explicite de l'ONU ou de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). L'obligation générale de disposer d'un mandat de l'ONU ou de l'OSCE n'est en revanche pas remise en question et le Parlement continuera de décider de l'envoi de contingents armés.

Le rapport recommande aussi de faciliter l'envoi de spécialistes armés et d'étudier la possibilité d'inscrire un contingent spécifique dans le système de disponibilité des Nations unies.

ats

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