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L'un des deux suspects des attaques au Canada retrouvé mort

Le motif de la série d'attaques à l'arme dans deux villes isolées du centre du Canada reste pour l'heure inexpliqué. © KEYSTONE/AP/Heywood Yu
Le motif de la série d'attaques à l'arme dans deux villes isolées du centre du Canada reste pour l'heure inexpliqué. © KEYSTONE/AP/Heywood Yu
Le motif de la série d'attaques à l'arme dans deux villes isolées du centre du Canada reste pour l'heure inexpliqué. © KEYSTONE/AP/Heywood Yu
Le motif de la série d'attaques à l'arme dans deux villes isolées du centre du Canada reste pour l'heure inexpliqué. © KEYSTONE/AP/Heywood Yu
Depuis dimanche, des centaines de policiers canadiens traquent les suspects dans une zone immense de la région des prairies. © KEYSTONE/AP/Heywood Yu
Depuis dimanche, des centaines de policiers canadiens traquent les suspects dans une zone immense de la région des prairies. © KEYSTONE/AP/Heywood Yu


Publié le 06.09.2022


L'un des deux frères, suspectés d'avoir tué dix personnes dimanche au Canada dans des attaques à l'arme blanche, a été retrouvé mort, a annoncé lundi la police. La traque du deuxième suspect se poursuit. Le motif de la tuerie demeure inexpliqué.

Selon le dernier bilan, 18 autres personnes ont été blessées, dont certaines grièvement, dans deux villes isolées du centre-ouest du pays, dans la province de la Saskatchewan. Lundi soir, treize victimes étaient toujours à l'hôpital, dont quatre dans un état critique, selon les autorités sanitaires de la province.

Alors que la police suspectait une fuite à Regina, la capitale de la province située à plus de 300 km des lieux, le corps d'un homme de 31 ans a finalement été découvert dans la communauté autochtone, où se sont déroulés les meurtres.

Portant plusieurs "blessures visibles", il a été découvert "dans une zone herbeuse, à proximité d'une maison" en cours d'inspection, a expliqué une commissaire adjointe de la gendarmerie royale du Canada. "Nous ne pouvons pas dire avec certitude, comment Damian est décédé, mais il pourrait avoir été tué par son frère", a-t-elle ajouté.

Recherché depuis mai

Dans la soirée, l'autre suspect était "toujours en liberté et est toujours considéré comme armé et dangereux" a déclaré dans une vidéo le chef de la police de Regina. Ce dernier a de nouveau demandé aux habitants de signaler "tout ce qui est inhabituel ou toute information que vous pourriez avoir, qui pourrait permettre de résoudre rapidement cette situation".

Depuis dimanche, en plein week-end prolongé au Canada, des centaines de policiers traquent les suspects dans une zone immense de la région des prairies.

L'homme de 30 ans est peut-être blessé et pourrait avoir "besoin de soins", a précisé la police. Il est déjà recherché depuis mai dernier pour ne pas avoir respecté son contrôle judiciaire. Il avait été condamné à près de cinq ans d'emprisonnement notamment pour vol.

Les meurtres ont touché une communauté autochtone à James Smith Cree Nation et la ville voisine de Weldon dans la Saskatchewan, grande province rurale très peu peuplée du centre-ouest du pays.

Une septuagénaire et une secouriste

Le premier ministre canadien Justin Trudeau a déploré lundi que ce type d'attaques meurtrières soient "devenues trop courantes". "Ce type de violence n'a pas sa place dans notre pays", a-t-il déclaré.

Dans la province, les habitants sont sous le choc. "Plus personne dans cette ville ne va plus jamais dormir. Ils vont être terrifiés à l'idée d'ouvrir leur porte", a déclaré au quotidien local Saskatoon StarPhoenix Ruby Works, qui vit à Weldon.

"Je suis éplorée. Je suis en colère", a confié Melissa Harp, une autre résidente dont le beau-frère a été tué, au quotidien La Presse.

Selon la police, qui n'a pas donné de détails sur leurs identités, certaines victimes ont été ciblées par les suspects et d'autres ont été attaquées au hasard. Parmi les premières identifiées par les médias canadiens figurent un retraité de 77 ans, une femme secouriste et son neveu de 14 ans.

La majorité des victimes sont autochtones. Au Canada, ces derniers représentent environ 5% des 38 millions d'habitants et vivent dans des communautés souvent ravagées par le chômage et la pauvreté.

ats, afp

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