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Kim Jong Un rejette l'offre de dialogue des Etats-Unis

Le leader nord-coréen Kim Jong Un a rejeté l'offre de dialogue des Etats-Unis (archives). © KEYSTONE/AP
Le leader nord-coréen Kim Jong Un a rejeté l'offre de dialogue des Etats-Unis (archives). © KEYSTONE/AP
Le leader nord-coréen Kim Jong Un a rejeté l'offre de dialogue des Etats-Unis (archives). © KEYSTONE/AP
Le leader nord-coréen Kim Jong Un a rejeté l'offre de dialogue des Etats-Unis (archives). © KEYSTONE/AP


Publié le 30.09.2021


Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a rejeté l'offre de dialogue des Etats-Unis. Il l'a qualifiée de "façade" et accusé le président Joe Biden de poursuivre les "actes hostiles" de ses prédécesseurs, ce qu'a aussitôt nié Washington.

"Notre politique vise une approche graduelle et pratique pour une diplomatie sérieuse et durable avec la Corée du Nord", a assuré mercredi un porte-parole du Département d'Etat américain, réitérant n'avoir "aucune intention hostile" envers Pyongyang.

"Les Etats-Unis sont prêts à rencontrer des responsables nord-coréens sans conditions préalables. Nous espérons que la Corée du Nord répondra de façon positive à notre offre", a-t-il ajouté. Cette proposition avait déjà été formulée à plusieurs reprises par le gouvernement Biden.

Ces déclarations interviennent après que Kim Jong Un eut qualifié l'offre répétée de dialogue des Etats-Unis de "façade pour masquer leur fourberie et leurs actes hostiles, et une poursuite de la politique hostile des précédentes administrations" lors d'un discours-fleuve devant l'Assemblée suprême du peuple, le "parlement" nord-coréen, a rapporté jeudi l'agence officielle KCNA.

"Depuis l'avènement de la nouvelle administration américaine, la menace militaire des Etats-Unis et leur politique hostile à notre encontre n'ont pas changé du tout, elles sont devenues plus trompeuses", a poursuivi M. Kim, selon des propos rapportés par le quotidien officiel Rodong Sinmun. Depuis l'arrivée au pouvoir de Joe Boden, Pyongyang s'était plutôt montré attentiste.

"Deux poids deux mesures"

Kim Jong Un a par ailleurs jugé prématuré le récent appel du président sud-coréen Moon Jae-in à mettre officiellement fin à la guerre de Corée (1950-1953) qui s'était achevée par une trêve et non par un traité de paix, laissant les deux parties techniquement en guerre depuis.

Un tel acte ne pourra avoir lieu que lorsque "le respect mutuel sera garanti et les opinions injustes et le deux poids deux mesures abandonnés", a averti le leader nord-coréen.

Mercredi, quelques heures avant le discours du dirigeant nord-coréen, l'émissaire américain pour la Corée du Nord, Sung Kim, avait réitéré l'offre de dialogue américaine. "Nous sommes fermement engagés à trouver une voie diplomatique pour parvenir à la dénucléarisation de la Péninsule coréenne", avait-il dit à des journalistes. "Cela n'a pas changé du tout", avait-il ajouté.

Selon le diplomate américain, Washington a proposé à Pyongyang "un dialogue sur un large éventail de sujets, mais nous n'avons pas eu de réponse, et nous espérons avoir bientôt des nouvelles".

Les pourparlers entre Washington et Pyongyang sont dans l'impasse depuis l'échec du sommet de 2019 à Hanoï entre Kim Jong Un et le président américain de l'époque Donald Trump.

Réunion du Conseil de sécurité

Depuis l'arrivée de Kim Jong Un au pouvoir, les programmes d'armement ont progressé, Pyongyang les justifiant par la nécessité de se protéger contre une éventuelle invasion américaine.

La Corée du Nord n'a procédé à aucun essai nucléaire ou tir de missile balistique intercontinental depuis 2017. Mais elle a affirmé cette semaine avoir testé un missile planeur hypersonique ce qui, si la véracité de l'information est confirmée, constituerait une avancée technologique majeure.

Le Conseil de sécurité de l'ONU prévoit de se réunir d'urgence jeudi sur la Corée du Nord, à la demande des Etats-Unis, de la France et du Royaume-Uni, selon des sources diplomatiques.

Cette session se tiendra en principe dans la matinée et à huis clos, a précisé à l'AFP l'une de ces sources, sans indiquer si elle pourrait donner lieu à l'adoption d'une déclaration commune du Conseil de sécurité.

Cette demande trilatérale de Washington, Paris et Londres est la première marque d'unité de ces trois capitales depuis la crise qui a opposé la France aux Etats-Unis et au Royaume-Uni dans l'affaire des sous-marins australiens. C'est aussi la première fois depuis très longtemps que les Etats-Unis prennent l'initiative d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité sur la Corée du Nord.

ats, afp

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