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Chili: Nestlé change le nom de son biscuit "Negrita"

Nestlé a décidé de renommer son biscuit vendu au Chili (image d'illustration). © KEYSTONE/LAURENT GILLIERON
Nestlé a décidé de renommer son biscuit vendu au Chili (image d'illustration). © KEYSTONE/LAURENT GILLIERON


Publié le 22.07.2021


Nestlé va changer le nom du biscuit populaire "Negrita" (petite noire, en espagnol) en "Chokita", conformément à "sa culture du respect et de non-discrimination", a annoncé mercredi la multinationale alimentaire. Le biscuit est vendu depuis 60 ans au Chili.

"Dans le cadre d'un processus mondial de révision de son portefeuille de plus de 2000 marques et 25'000 produits, Nestlé a décidé de changer sa marque emblématique 'Negrita' en 'Chokita'", indique l'entreprise dans un communiqué.

Ces biscuits à la vanille enrobés de chocolat changeront de nom à partir d'octobre, suite à "une évaluation menée par l'entreprise visant à identifier les concepts qui pourraient être considérés comme inappropriés, à la lumière de la sensibilisation accrue des marques et de leur langage visuel concernant l'utilisation de stéréotypes ou de représentations culturelles", selon ce communiqué.

L'examen "a pris en compte les sensibilités des différents groupes sociaux dans tous les pays où la société est présente et a conclu que la marque Negrita, née il y a plus de 60 ans dans un contexte complètement différent, devait être remplacée".

Le nouveau nom "fait référence à sa saveur inimitable de chocolat, ajoutée au diminutif qui, au Chili, reflète ce que nous traitons avec affection", ajoute l'entreprise.

Dans ses premières années de commercialisation - par la marque nationale Hucke - l'emballage figurait un visage de femme noire. Dans les années 1990, une mannequin avait eu le visage grimé en brun pour jouer dans l'un des spots télévisés vantant ces gâteaux, comme elle l'a raconté par la suite.

L'annonce de ce changement de nom a fait du bruit sur les réseaux sociaux, notamment sur Twitter, où le mot-dièse "Nestlé" est devenu un sujet tendance, certains internautes y voyant la "fin d'une époque", tandis que d'autres y voient une "idéologisation" abusive.

ats, afp

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