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Bolsonaro lance un "ultimatum" à la Cour suprême

"Nous ne pouvons pas admettre qu'une ou deux personnes fassent usage de leur pouvoir pour amener le pays dans une autre direction", a déclaré le président brésilien Jai Bolsonaro lors d'une cérémonie officielle dans l'Etat de Bahia (nord-est) (archives). © KEYSTONE/EPA/Joedson Alves
"Nous ne pouvons pas admettre qu'une ou deux personnes fassent usage de leur pouvoir pour amener le pays dans une autre direction", a déclaré le président brésilien Jai Bolsonaro lors d'une cérémonie officielle dans l'Etat de Bahia (nord-est) (archives). © KEYSTONE/EPA/Joedson Alves


Publié le 04.09.2021


Les manifestations prévues le 7 septembre représenteront un "ultimatum" pour deux juges de la Cour suprême avec lesquels Jair Bolsonaro a entamé un bras de fer depuis plusieurs semaines, a averti vendredi le président brésilien.

Le dirigeant d'extrême droite va prendre part à ces manifestations de soutien à son gouvernement qu'il espère massives mardi dans tout le pays à l'occasion de la fête nationale, une tentative de démonstration de force en pleine crise institutionnelle.

"Nous ne pouvons pas admettre qu'une ou deux personnes fassent usage de leur pouvoir pour amener le pays dans une autre direction", a déclaré M. Bolsonaro lors d'une cérémonie officielle dans l'Etat de Bahia (nord-est).

"Le message que vous leur laisserez dans la rue, mardi prochain, sera un ultimatum pour ces deux personnes. Respectez la Constitution, notre liberté, et comprenez que vous allez dans la mauvaise direction", a-t-il ajouté.

Le chef de l'Etat faisait allusion aux juges de la Cour suprême Alexandre de Moraes et Luis Roberto Barroso. Le premier a notamment décidé de l'ouverture d'une enquête contre le président pour dissémination de fausses informations et a ordonné des perquisitions chez plusieurs de ses partisans soupçonnés d'organiser ou de financer des manifestations antidémocratiques.

Vote par urnes électroniques

Vendredi, le juge Moraes est allé plus loin, avec l'émission d'un mandat d'arrêt contre le blogueur bolsonariste Wellington Macedo, soupçonné de planifier des manifestations violentes le 7 septembre, jour de la célébration de l'indépendance du Brésil.

Luis Roberto Barroso est également président du Tribunal supérieur électoral (TSE), et s'est fermement opposé au président Bolsonaro au sujet du système de vote par urnes électroniques.

Le chef de l'Etat, qui a traité le juge Barroso d'"imbécile" à plusieurs reprises, fait régulièrement état de "fraudes" électorales - sans jamais présenter de preuve -, estimant notamment qu'il aurait dû être élu dès le premier tour en 2018. Il a également jeté le doute sur la tenue de la présidentielle de 2022, affirmant par exemple en juillet: "Ou nous faisons des élections propres au Brésil, ou il n'y aura pas d'élections".

Après l'invasion du Capitole à Washington en janvier, le président brésilien avait averti que le Brésil aurait "un problème encore pire qu'aux Etats-Unis" s'il continuait à utiliser le système de vote électronique en 2022, quand doivent être élus le président, les gouverneurs, les députés et une partie des sénateurs.

ats, afp

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