Alex invité de «Médialogues»
Notre dessinateur Alexandre Ballaman était ce samedi matin l’invité de «Médialogues», sur La Première, pour présenter «Bas les masques», son nouveau recueil de caricatures de presse.
FT
Interviewé par Antoine Droux, Alex est notamment revenu sur ses débuts à «La Liberté», il y a plus de vingt ans. «Ce rédacteur en chef (Roger de Diesbach, ndlr) était fou de me donner ma chance sur la base de deux dessins que j’avais envoyés au courrier des lecteurs de ‘La Liberté’», s’est-il souvenu. Avec une proverbiale modestie, le caricaturiste a revendiqué l’étiquette d’«éboueur» de l’actu. «Je trouve qu’on fait beaucoup d’affaires pour le dessin de presse, a-t-il affirmé. Tous les jours, je triture l’actualité pour en sortir un dessin, et 24 heures plus tard il est dans la corbeille à papier. On passe à autre chose et c’est génial!»
Trump va lui manquer
Lorsque l’animateur de l’émission a mentionné le prix du public de la revue satirique alémanique «Nebelspalter», qu’il a reçu en début d’année pour une caricature représentant Donald Trump et Ueli Maurer (dessin), Alex s’est là encore distingué par son humilité. «Les prix, ces temps, je ne pense pas que c’est aux dessinateurs de presse qu’il faut les décerner. Il y a d’autres personnes au front qui méritent bien d’autres honneurs que nous», a-t-il confié. Plus tard dans l’entretien, Alex a avec humour concédé perdre sa «roue de secours» en raison de la fin prochaine du mandat de Donald Trump.
«Ce n’est pas aux dessinateurs de presse qu’il faut décerner des prix ces temps»
Une grande liberté de ton
Invité in fine pour présenter «Bas les masques», le recueil regroupant ses dessins publiés dans «La Liberté» en 2019 et 2020, Alex a également été interrogé sur l’épineuse question de la liberté d’expression, en lien avec les nouvelles polémiques sur les caricatures de Mahomet. Il a ainsi pu avouer que «cette focalisation sur le dessinateur de presse» le gênait «beaucoup»: «Je n’ai pas l’impression, quand je me mets à ma table de dessin, d’être aux commandes d’une arme de combat.» Il en a profité pour révélé qu’il jouissait d’une grande marge de manoeuvre à «La Liberté»: «Le rédacteur en chef me laisse une énorme liberté, et c’est très appréciable», a-t-il conclu.