Le secret professionnel pour tous à l'école
Le Grand Conseil a validé mercredi à l'unanimité une modification légale voulant que les personnes intervenant régulièrement en milieu scolaire aient l’interdiction de divulguer des informations reçues dans l’exercice de leur fonction.
NM
Ce changement découle d’une motion des députés Antoinette de Weck (plr, Fribourg) et André Schneuwly (ind., Guin), acceptée début 2020. Pour rappel, Pro Senectute avait dénoncé il y a deux ans la position de la Direction de l’instruction publique, de la culture et du sport (DICS) par rapport à l’intervention de seniors dans certaines classes primaires à Guin, à Chiètres et à Morat.
En effet, selon la fondation, certaines exigences cantonales mettaient en péril cette démarche mise en place plus d’une dizaine d’années auparavant. La motion d’Antoinette de Weck et André Schneuwly avait été déposée à la suite de cette polémique, afin justement de faciliter ce type de collaboration. «Cet échange intergénérationnel est très enrichissant, à la fois pour les seniors et pour les élèves», insiste André Schneuwly.
A noter que le conflit entre Pro Senectute et la DICS s’était finalement réglé à l’amiable, le Service de l’enseignement obligatoire de langue allemande rendant plusieurs décisions d’autorisation dans les régions concernées. Ce type d’échange reste toutefois moins connu dans la partie francophone du canton. «Jusqu’à présent, le Service de l'enseignement obligatoire de langue française n’a jamais reçu de demandes pour l’intervention régulière de seniors dans les classes», relève le conseiller d’Etat Jean-Pierre Siggen.