La Liberté

Une guerre fratricide et linguistique en Ukraine

Paul Stulz, Fribourg

Publié le 04.04.2024

Temps de lecture estimé : 1 minute

Selon la dépêche de l’Agence télégraphique suisse (ATS) parue dans La Liberté du 21 mars dernier, la Russie aurait instauré un «climat de peur» en imposant la langue et la culture russe dans les territoires occupés. Cette nouvelle me semble étonnante et comme je n’ai pas les moyens de la vérifier, je suis obligé d’utiliser mon cerveau pour me souvenir que l’origine de la guerre civile en Ukraine était justement le problème du bilinguisme.

Le gouvernement du coup d’Etat de 2014 avait instauré l’ukrainien comme unique langue nationale, malgré le fait qu’environ 45% de la population ukrainienne fût de langue et culture russe. La partie de l’Ukraine aujourd’hui occupée par la Russie est habitée en grande majorité par une population de langue et culture russe. Ce fait prouve qu’il est peu probable que la Russie terrorise les habitants en leur imposant leur langue maternelle! C’est comme si la Confédération suisse accusait le Gouvernement fribourgeois d’imposer le français à Bulle.

Je relis l’article attentivement pour constater qu’il se termine par le constat que des gens ont peur que l’Ukraine puisse récupérer les territoires occupés par la Russie et rétablir l’obligation de la langue ukrainienne en interdisant le russe. Cette guerre fratricide attisée par les Etats-Unis, l’Europe et la Russie est un crime contre la population de l’Ukraine.

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