La majorité des bénéficiaires de l’AVS ne touche pas une rente complète même en ayant toujours travaillé. La moyenne des mensualités AVS est d’environ 1800 francs par mois. Ce montant ne permet pas de vivre décemment. Une 13^e rente sera donc bienvenue pour la plupart d’entre nous, c’est un progrès social indispensable. N’oublions pas que cet apport supplémentaire ne compensera que modestement le renchérissement.

Refusons d’avoir peur de l’avenir, de croire les oiseaux de mauvais augure qui prétendent connaître le futur et prévoient des déficits pour l’AVS et des hausses de dépenses pour les familles. Ils ont les mêmes arguments depuis la création de l’AVS et ils se trompent! Ces catastrophistes attisent la jalousie entre les générations. Ils essaient de nous convaincre que la classe moyenne va devoir se sacrifier pour les aînées et les aînés. En réalité, ils défendent les intérêts des personnes salariées qui gagnent plus de 23 000 fr. par mois (les hauts revenus cotisent sans limites tandis que leurs rentes sont plafonnées, leur apport est plus grand que les sommes perçues). Les personnes qui bénéficient d’un tel revenu ont donc avantage à réduire leur contribution à l’AVS en se désolidarisant.

D’autres réformes sont encore à préparer et à soutenir afin que notre pays permette à ses anciens une vie digne. Le premier pilier est bien plus sûr que l’épargne et la spéculation sur les rendements financiers. Nous avons pu constater que des banques peuvent faire faillite, mais pas l’AVS.